C’était ma première session au cégep et j’étais assise sur les marches de l’escalier du collège pour prendre un peu d’air. Sur le trottoir, quelques pages arrachées d’une revue porno baignaient à moitié dans une flaque d’eau, dont une photo en très gros plan d’une vulve ouverte à tous les vents. Impassible, je mastiquai mon sandwich en comptant les passants qui ralentissent le pas, les yeux rivés sur le sol. C’est à ce moment précis que je me suis dit que j’étais devenue assez blasée pour être dorénavant considérée comme une adulte.
