Chaise longue et bikini, peau brûlante et torpeur sous le soleil aveuglant de juillet. Il a déposé sa bite sur mon ventre puis c’est vidé complètement, comme une piscine gonflable qui fuit. Les charmes discrets de la banlieue.
Étiquette : Éjaculation
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Soixante-quinze.
J’ai encore des sueurs froides à la pensée de ce rêve étrange.
Couchée sur le dos, les cuisses toutes grandes ouvertes, je fais l’amour avec un homme filiforme qui, au moment de jouir, se retire et se met interminablement à éjaculer sur mon ventre. Au plaisir du début succède rapidement sur son visage une expression de profonde douleur et de panique. Il se ratatine littéralement à force de gicler jusqu’à ce qu’il ne reste de lui qu’un petit sac de peau et un globe oculaire. Par je ne sais quel miracle, il réussit quand même à me dire : « ça valait le coup ».
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Cinquante-huit.
Steve, mon amant d’un soir semble être capable de rebander à volonté et je lui demande quel est le secret de sa virilité inépuisable.
« Y’a pas de secret, gamine. S’il faut être dur pour revenir après être venu, alors je me dis que je suis aussi bien de ne venir qu’après y être retourné, comme ça, je peux revenir et je fais moins dur. Autrement dit, quand un homme est venu, c’est qu’il était dur, et même s’il veut revenir, il faut qu’il redevienne dur encore pour ne pas faire dur alors il essaie d’aller et venir pour que son viendu revienne et ça, c’est vraiment dur, même pour un dur de dur comme moi.»
Je crois que je lui reposerai la question lorsque son sang aura reflué de sa queue vers son cerveau.
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Cinquante-deux.
Chaque fois que je prends un amant, je perds un lecteur. C’est à croire que les hommes n’arrivent à me lire que les couilles pleines.
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Trente-six.
Au restaurant, en compagnie de mon amoureux et d’un couple rencontré sur internet. La femme du couple me propose un jeu :
— Tu suces mon mec, je suce le tien ; la dernière qui avale le foutre a perdu et paye l’addition.
— Comment ça s’appelle, ce jeu ? La roulette prépuce ?
(Je n’ai pas accepté le défi parce que j’avais peur que son chum soit un peine-à-jouir, alors que je sais que le mien gicle au moindre frôlement. Les dés auraient alors été pipés.)
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Vingt-six.
« Je ne peux pas me lever tant que je n’ai pas éjaculé… »
Je m’exécute en maugréant — j’ai une vie à l’extérieur du lit, moi.
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Vingt-cinq.
« La poésie, c’est ça. C’est toi. » me dit-il avec tendresse, après avoir couvert mes joues de foutre.
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Vingt-quatre.
Mathieu me demande si ça me dérange qu’il éjacule sur mon visage. Accepter de se faire déranger — n’est-ce pas là l’essence de l’érotisme ?
