Le carnet incarnat

Fragments érotiques

Deux-cent-dix-huit.

Le lendemain d’une autre nuit où je l’ai amenée, en laisse, se faire baiser par des inconnus soigneusement triés sur le volet, nous prenons le petit déjeuner. En la voyant grignoter à petites bouchées son pain sans gluten tartiné de beurre de noix d’acajou,  je la revois mentalement il y a quelques heures à peine,  couchée sur une table, satisfaisant quatre types à la fois. Muscles secs et os, elle s’agrippait à eux, ils la malaxaient et l’embrochaient à tour de rôle. Elle adore qu’on la traite comme un bout de viande, comme un morceau de carne qu’on ficelle et pétrit avec de larges doigts de charcutier.

Il faudra que je lui rappelle ces épisodes de boucherie intime la prochaine fois qu’elle me sermonnera au sujet des vertus du véganisme.

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